Berlin, capitale du street art

Berlin, capitale du street art

A Berlin, le street-art n’est pas du vandalisme. C’est une discipline créative à part entière, respectée de tous. Ce rapport à l’art de rue tient certainement dans l’histoire du pays, puisque, est-il nécessaire de le rappeler, la ville a longtemps été séparée par un grand mur, immaculé d’un côté et couvert de dessins de l’autre. S’il subsiste aujourd’hui que peu de traces du fameux mur de Berlin, c’est l’ensemble de la ville qui est aujourd’hui couverte de graffitis, plus ou moins impressionnants selon les quartiers.

L’importance du street-art à Berlin est telle qu’aujourd’hui il existe même des voyages organisés ayant pour sujet central l’observation des plus belles fresques de la ville.

Où voir les plus belles œuvres ?

Rendez-vous d’abord  à Friedrichshain, pour découvrir la désormais célèbre East Side Gallery, dernier vestige du mur de Berlin. Sur une distance d’un peu plus d’un kilomètre de long, les œuvres se succèdent sans lien, de façon très hétérogène et témoigne d’une époque aujourd’hui révolue. Les tags de l’époque se mélangent aux œuvres d’aujourd’hui dans un drôle de mélange hétéroclite.
Le quartier populaire de Kreuzberg est également riche en fresques, dont certaines font plusieurs mètres de haut.
Vous pourrez aussi faire un tour du côté du skate-park de la Revaler Straße, où les hangars de clubbeurs sont couverts de peinture et de pochoirs en tous genres.
Enfin, pour les amateurs de Banksy, laissez-vous porter par le vent et tentez de retrouver la multitude de petits rats semés dans la ville. Pour les impatients, la liste complète des emplacements est disponible ici.

Le suicide artistique de Kreuzberg

S’il y a bien une preuve de l’attachement des berlinois aux œuvres qui ornent leurs rues, c’est l’évènement survenu en décembre dernier.

Le 12 décembre 2014, des internautes publient sur twitter les photos d’une œuvre mythique de la ville, réalisée en 2008 dans le quartier de Kreuzberg par l’artiste italien Blu, alors que des peintres en bâtiment sont en train de la recouvrir entièrement de peinture noire. Tout de suite, le public allemand d’abord, puis mondial, s’émeut de cette perte, persuadé que le crime est perpétré par un promoteur immobilier ou par la mairie, suite à la récente vente du terrain.
Pourtant, quelques heures plus tard, l’artiste avouera avoir lui-même commandité cet effacement avant qu’il ne soit fait par un autre. Car en lieu et place de la grande fresque ont subsistés, pendant plusieurs heures, une main brandissant un doigt d’honneur et deux mots « Your City ».
Plus d’infos sur cet événement ici.

 

 

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